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Embrasse la lune pour moi
Embrasse la lune pour moi,
Le jour où tu t’y installeras,
Moi qui ne prétend pas,
À autre chose que la terre,
Et pour les autres planètes,
Je manquerai de souffle,
Moi je préfère l’air d’ici,
Même s’il est un peu trouble,
Parlons peu, Parlons creux, Embrasse la lune pour moi,
Parlons peu, Parlons creux, Et tous mes voeux de bonheur,
Parlons peu, Parlons creux, Embrasse la lune pour moi,
Parlons peu, Parlons creux, Si tu y tiens, je ne te retiens pas,
Embrasse Mercure pour moi,
Le jour où tu la terrasseras,
Toi qui rêves depuis toujours,
De conquérir l’univers,
Tu peux bien chercher plus loin,
Mais tout n’est pas sans fin,
Il faudra bien te rendre à l’évidence,
Tu es né sur cette terre,
Parlons peu, Parlons creux, Embrasse la lune pour moi,
Parlons peu, Parlons creux, La gravité nous rappellera,
Parlons peu, Parlons creux, Embrasse la lune pour moi,
Parlons peu, Parlons creux, Déplace ton mal de Terre,
Parlons peu, Parlons creux, Embrasse la lune pour moi,
Parlons peu, Parlons creux, La gravité nous ramènera,
© Raphaël Delahaye - Monsieur Raph - Avril 2019
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2. |
Marche ou pas
03:19
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Marche ou pas
Appelle-moi gamin, car mon avis ne compte pas plus que le tien,
Appelle-moi vaurien, je n’ai pas plus que le creux de mes mains,
Appelle-moi naïf, mes rêves restent sur ma ‘’to do list’’,
Appelle-moi novice, car il me reste tout à déconstruire,
Mais tant que mes yeux ne sont pas embués,
Le coeur en entête, c’est le grand défilé,
Tant que mes pieds continuent d’avancer,
La rumeur pourra bien continuer de chercher,
Marche au pas,
Et tiens toi droit,
À chaque faux pas,
Tu seras pointé du doigt,
Marche ou pas,
Et garde la distance,
La rumeur t’attendra,
À chaque tournant,
Appelle-moi indécis, car je ne laisse aucun chemin de côté,
Appelle-moi obstiné, je n’ai pas d’autre choix pour exister,
Appelle-moi étourdis, car j’ai de la fuite dans les idées,
Appelle-moi comme tu voudras, si cela peut bien te rassurer,
Mais tant que mes yeux ne sont pas embués,
Depuis ma fenêtre, c’est le grand défilé,
Tant que mes pieds continuent d’avancer,
La rumeur pourra bien continuer d’aboyer,
Marche au pas,
Et tiens toi droit,
À chaque faux pas,
Tu seras pointé du doigt,
Marche ou pas,
Et garde la distance,
La rumeur t’attendra,
À chaque tournant,
Marche au pas,
Et tiens toi droit,
À chaque faux pas,
Tu seras pointé du doigt,
Marche ou crève,
Si tu perds ton avance,
La rumeur t’achèvera,
Si tu penses autrement,
© Raphaël Delahaye - Monsieur Raph - 2019
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3. |
Naïf
03:52
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Naïf
Naïf ou quoi ?
Naïf pourquoi ?
Naïf et toi ?
Dis-moi qui est conscient de soi ?
Toutes les autres vies que nous n’avons pas,
Autres que celles qu’on nous avait prédit,
Ne sont peut-être pas celles que l’on croit,
Mais il faut bien tendre vers quelque part,
Pourrais-je faire de moi, un autre moi ?
Pourrais-je faire de moi, un autre que toi ?
Pourrais-je faire de moi, un autre moi ?
Laisse-moi suivre ma voix, celle de mon choix,
Naïf ou quoi ?
Naïf pourquoi ?
Naïf et toi ?
Dis-moi qui est conscient de soi ?
Mais qu’est-ce que tu vas faire de ta vie alors ?
Non, non il n’y aura pas d’autres débouchés possibles,
Aller, sois raisonnable,
Et suis le chemin que l’on te dit de prendre,
Mais tu es naïf ou quoi ?
Naïf ou quoi ?
Naïf pourquoi ?
Naïf et toi ?
Dis-moi qui est conscient de soi ?
© Raphaël Delahaye - Monsieur Raph - 2019
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4. |
Je pars
03:35
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Je pars
Je pars,
Si je puis vivre,
Je pars,
Avant que l’on ne s’enlise,
Je pars,
C’est si satisfaisant,
De se le dire,
Je pars,
Même si je ne sais pas où vraiment,
Non, mais je ne fuis pas,
Je prends la vie comme elle vient,
Je ne fuis pas,
J’explore,
Et j’ai besoin de grandir,
Je ne parlerai pas plus,
Non, je ne parlerais pas plus,
Vu que nous sommes ce que nous faisons,
Je pars,
Aller, je pars,
Je pars,
Aller, je pars,
© Raphaël Delahaye - Monsieur Raph - 2019
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5. |
Km Zéro
03:25
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Km Zéro
Je, tu, il, elle, nous, vous, ils, elles, toi
Je, tu, il, elle, nous, vous, ils, elles, moi
Je, tu, il, elle, nous, vous, ils, elles, on
Je, tu, il, elle, nous…
Si on est pas nés du même père, on est tous nés de la même Terre,
Comme une famille décomposée par la prétention des frontières,
Qui aimeraient tant nous faire croire que nous n’avons rien en commun,
Et pire que ça, quoi que l’on fasse, ni toi, ni moi, ni changerait rien,
Et toi tu viens d’où ? Dis-moi je viens d’où ?
Et toi tu viens d’où ? Dis-moi on vient d’où ?
Et toi tu viens d’où ? Dis-moi je viens d’où ?
Et toi tu viens d’où ? Dis-moi on va où ?
On est nés, au Km Zéro,
On est nés, au Km Zéro,
Puisqu’il faut bien venir de, quelque part,
Satisfaire à l’image que, renvoie le miroir,
Je te répondrai mais, pas au hasard,
Autant que les oiseaux ignorent les frontières,
Je viens du ventre de ma mère,
On est nés, au Km Zéro,
On est nés, au Km Zéro,
Remonte les veines sur ma peau,
Qui me font office de tatouage,
Celles qui parcourent mon épiderme,
Racontent mon carnet de voyage,
Quand la mémoire me fait défaut,
La génétique de mon bagage,
Démonte le puzzle de mes os,
Retrouver le point de départ,
On est nés, au Km Zéro,
On est nés, au Km Zéro,
On est nés, au Km Zéro,
On est nés, au Km Zéro,
Je, tu, il, elle, nous, vous, ils, elles,
Je, tu, il, elle, nous, vous, ils, elles,
Je, tu, il, elle, nous, vous, ils, elles,
Je, tu, il, elle, nous, vous, ils, elles,
On est nés, au Km Zéro,
© Raphaël Delahaye - Monsieur Raph - 2017
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6. |
Reflet
01:44
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7. |
Le sens de la dérive
05:07
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Le sens de la dérive
J'avais pas construit un bateau,
Pour autre chose que de la pêche,
Je ne l’avais pas construit sur l’eau,
Mais me voilà loin de la terre,
Si la liberté n’est pas qu’un mot,
Une rumeur éternelle,
J’avais pas construit un radeau,
Mais l’horizon est tout ce qu’il nous reste,
Clandestin, orphelin,
Et toi tu nous disais,
Il faudra bien prendre son envol,
Mais personne ne nous disait,
Qu’il faut ramer pour prendre le large,
Si c’est pas toi, c’est le vent qui en décidera,
Si t’as le choix devant toi, ne te retourne pas,
Si c’est pas moi, scélérat, c’est le manque de toi,
S’il y a des vagues, et advienne que pourra,
Mais si la ligne d’horizon est toujours trop loin,
Faudra bien ajuster sa vision, à portée de main,
Rêve, rame mais reste sur ton chemin,
Clandestin, orphelin,
© Raphaël Delahaye - Monsieur Raph - 2018
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8. |
Yovo
03:11
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Yovo
Vaudou, je ne suis pas,
Vaudou, je ne sais pas,
Vaudou, raconte moi,
Yovo, bien malgré moi,
Comment faire pour deviner ce qui ne veut pas être raconté,
Histoire, histoire, m’as-tu caché, un chapitre ou deux inavoués,
La ligne d’horizon tracée à la règle,
La terre sous nos pieds, garde mémoire du passé,
La ligne d’horizon, peut bien restée vierge,
On reste toujours, héritiers de notre passé,
Vaudou, je ne suis pas,
Vaudou, je ne sais pas,
Vaudou, raconte moi,
Yovo, bien malgré moi,
Comment faire pour retrouver la mémoire quand on l’a effacé,
Et tombe le masque de l’ignorance, qui prétend toujours à l’innocence,
Au devoir de mémoire, on a soif de vérité,
La terre sous nos pieds, asséchée par le passé,
Les vieilles langues de bois, peuvent bien rester blêmes,
Le plus grand des silences finit toujours par parler,
© Raphaël Delahaye - Monsieur Raph - 2019
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9. |
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Le coeur parle une autre langue
Comme deux inconnus, la première fois,
Ni l’un ni l’autre, n’ose faire le premier pas,
Et si par les mots, on ne se comprend pas,
C’est juste que le coeur parle une autre langue,
Como dos extraños, por primera vez,
Ninguno de los dos se atreve a dar el primer paso
Y si las palabras no son suficientes,
Es solo que el corazón habla otro idioma,
© Raphaël Delahaye - Monsieur Raph - 2019
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10. |
Esperanza
05:51
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Esperanza
Esperanza,
J’ai besoin parfois,
Esperanza,
De m’évader de moi,
Esperanza,
J’ai besoin de toi,
Esperanza,
Pour vivre avec moi,
Tu peux bien pourchasser l’horizon,
Tu ne sèmeras pas ton ombre,
Même en marchant à reculons,
Tu ne sèmeras pas ton ombre,
T’auras beau changer de nom,
Tu ne sèmeras pas ton ombre,
Tu peux fuir quelque soit la raison,
Tu ne sèmeras jamais ton ombre,
© Raphaël Delahaye - Monsieur Raph - Janvier 2020
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